Inauguré le 29 octobre 2025, le nouveau ‘Delta Collect’ installé résidence de la Calade, avenue des Chênes Verts à Orange, est une initiative du bailleur social Grand Delta Habitat. Ce dispositif donne une seconde vie au mobilier tout en offrant une nouvelle chance à ceux qui repartent de zéro. Mis en place pour la première fois à Avignon il y a deux ans, il illustre une démarche innovante alliant économie circulaire, solidarité et amélioration du cadre de vie.
Orange, sur le parvis du nouveau local de 225 m², les sourires en disent long : cette inauguration n’est pas un événement comme les autres. En lançant son Delta Collect’ à Orange, Grand Delta Habitat (GDH) franchit une nouvelle étape dans son engagement pour une économie circulaire et solidaire. Après Avignon, c’est au tour d’Orange d’accueillir ce dispositif de collecte, de valorisation et de redistribution du mobilier délaissé. Objectif : lutter contre les dépôts sauvages et aider les familles fragiles à s’équiper dignement. «Nous entrons ici dans ce que l’on peut appeler le cycle de la seconde vie, a souligné Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat. Ce que nous faisons, c’est donner une seconde vie aux objets, mais surtout rendre un service essentiel à ceux qui en ont le plus besoin, dans leur quotidien.»
Un projet collectif au service du territoire
Le Delta Collect’ d’Orange est né d’une coopération entre Grand Delta Habitat, la Ville d’Orange, la Communauté de communes du Pays d’Orange en Provence et le Département de Vaucluse. Ensemble, ces acteurs ont uni leurs moyens pour renforcer la propreté urbaine et la solidarité locale. Les collectivités soutiennent le projet en facilitant l’accès gratuit aux déchetteries, tandis que plusieurs associations partenaires — Le Pied à l’Étrier, Cap Habitat, Soligone, Coallia — participent au tri, à la valorisation et à la redistribution des biens collectés.

Le Département de Vaucluse et Grand Delta Habitat
«Le Département de Vaucluse et Grand Delta Habitat travaillent pour le même public : des personnes qui traversent des difficultés, des familles qui repartent de zéro, a rappelé Corinne Testud-Robert, vice-présidente du Département de Vaucluse. Ce que nous avons visité aujourd’hui, c’est extraordinaire : du mobilier presque neuf, reconditionné avec soin, qui redonne le sourire et la dignité.»
Un site fonctionnel, au service de la proximité
Le nouveau local, installé au cœur d’Orange, est pensé pour l’efficacité. Au rez-de-chaussée, un atelier de revalorisation et un espace d’exposition permettent de trier et préparer les dons. En sous-sol, 900 m² accueillent le mobilier collecté avant redistribution. Deux valoristes, Yannick et Ludovic, y assurent le tri, la remise en état et le contrôle de chaque équipement.
20 familles orangeoise déjà aidées depuis juin
«Nous ne reprenons que le matériel en état de marche », précise Xavier Sordelet, directeur général de Grand Delta Habitat. Les bénéficiaires sont des locataires entrants ayant un parcours de vie compliqué. Depuis l’ouverture du site en juin, vingt familles ont déjà été aidées.»

Un outil de valorisation à plus de 250 000€
L’investissement, de 250 000€ -pour le local- dont 40 000 € -hors frais de fonctionnement et de salaires- pour le véhicule, témoigne de la volonté de GDH de pérenniser ce service dans la durée. Le dispositif intervient gratuitement dans un rayon de 30 minutes pour les collectes et jusqu’à une heure pour les déménagements.
Une action concrète, humaine et écologique
Derrière le geste de récupérer un meuble se cache une démarche à la fois environnementale et profondément humaine. Delta Collect’ répond, ainsi, à cinq missions : collecter, valoriser, recycler, distribuer et sensibiliser. Il contribue à réduire les dépôts sauvages, à soutenir les ménages précaires, mais aussi à créer de l’emploi local avec deux nouveaux salariés ‘valoristes’.
Chiffres à l’appui
«Nous sommes dans un combat du quotidien : celui de la propreté, de la qualité de vie et de la dignité dans les résidences, insiste Michel Gontard. C’est une action environnementale, mais aussi profondément humaine.»
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en deux ans d’existence à Avignon, le dispositif a permis de collecter près de 1 000 m³ d’objets, de redistribuer plus de 300 meubles et de réaliser 37 déménagements solidaires.

Des élus séduits par le modèle
Présent à l’inauguration, le maire d’Orange, Yann Bompard, n’a pas caché son enthousiasme :
«Ce dispositif améliore la propreté, la sécurité et l’attractivité de nos quartiers. Vous auriez pu revendre ces meubles, mais vous avez choisi de les offrir : c’est là toute la noblesse de votre démarche.» L’élu a également salué la politique globale de Grand Delta Habitat : «Dans cette société de surconsommation et de gaspillage, je salue cette initiative qui défie l’individualisme et soutient ceux qui en ont le plus besoin.»
Une solidarité qui change des vies
Au-delà des chiffres, Delta Collect’, c’est surtout des histoires humaines.
«La première famille accompagnée à Avignon était afghane, exfiltrée de son pays avec de jeunes enfants », se souvient Michel Gontard. «Nous leur avons fourni un logement, mais il manquait tout. Delta Collect’ a comblé ce vide. Nous accompagnons aussi des femmes victimes de violences, des familles brisées. Ce dispositif redonne un cadre de vie, mais aussi une dignité.»
Vers un déploiement à grande échelle
Fort du succès d’Avignon et désormais d’Orange, Grand Delta Habitat envisage déjà d’essaimer son modèle dans d’autres communes du Vaucluse, du Gard et de la Drôme. Un espoir partagé par Corinne Testud-Robert : « Dans le haut Vaucluse aussi, nous serions enchantés de pouvoir bénéficier d’un tel dispositif. »

La seconde vie des objets, la première des solidarités
Avec Delta Collect’, Grand Delta Habitat prouve qu’il est bien plus qu’un simple bailleur, un acteur du lien social, un bâtisseur de dignité. «Nous ne sommes pas seulement un bailleur, nous sommes un acteur du bien-vivre ensemble, résume Michel Gontard. Delta Collect’ est l’illustration concrète d’un habitat durable, solidaire et responsable.» À Orange, la solidarité a trouvé son atelier. Et elle n’a pas dit son dernier mot.























































